- Orthographes
- Pak Mei, Pai Mei, Pei Mei, Bach Mi, Bai Mei, Bak Mei
- Nom en chinois/pinyin
- 白眉 BáiMéi [Bail Mèiy]
- Signification
- Sourcils blancs
- Véritable nom
- Bai Zhong?, Chu Long Tuyen?
- Nationalité
- Chinoise
- Époque
- XVII-XVIIIe siècle
Représentation
Pak Mei est communément représenté sous la forme d’un vieillard aux sourcils blancs (白眉 BáiMéi se traduit littéralement Blancs Sourcils), aux cheveux blancs coiffés en chignon (représentant son côté taoïste), à la longue barbe et aux moustaches blanches qu’il se plaît à balayer régulièrement du revers de sa main tout en dévisageant ses adversaires avec un air satisfait et supérieur.
Jouant le plus souvent le rôle du grand méchant surpuissant (voir la partie Une histoire controversée), il sera fréquemment habillé en blanc, couleur associée à la mort en Chine.
Basée sur des récits, puis figée par le cinéma, cette représentation est conforme à l’idée qu’on se fait des maîtres taoïstes (cheveux blancs, chignon taoïste et vêtements amples).
Néanmoins, il n’est pas impossible que cette apparence soit biaisée.
On remarque d’ailleurs que la plus ancienne représentation connue du personnage en tête de cette fiche diffère grandement de l’image qu’on s’en fait aujourd’hui, ce portrait étant probablement lui aussi biaisé.
En fin de compte, quelle que soit l’image que nous pouvons nous faire du personnage, le style Pak Mei a bien été bâti puis transmis par un pratiquant exceptionnel qui a su allier les caractéristiques Shaolin et Taoïste dans un style cohérent et diablement efficace.
Jeunesse
Selon certains récits, déjà dans sa jeunesse, Pak Mei, disciple de Shaolin brillant, défie régulièrement ses frères du monastère en sortant toujours victorieux de ses affrontements.
Son supérieur finira par le convoquer et le bannir du temple pour cause de comportement inapproprié.
Plein d’orgueil, le jeune Pak Mei refuse et défie son maître de le mettre dehors lui-même.
Pour la première fois, il perdra l’un de ses duels.
Frustré par cette défaite, Pak Mei jure que cela ne se reproduira plus jamais et, après avoir cheminé, parvient au mont Emei (峨嵋山 ÉMéi Shān) et se convertit au taoïsme tout en continuant à perfectionner son Kung Fu.
Après des années d’études, de perfectionnement et de mise en place de son nouveau style interne-externe, il reviendra au temple Shaolin se venger en relançant un défi face à son ancien supérieur.
En utilisant ses nouvelles techniques, Pak Mei battra son ancien maître.
Pak Mei le Taoïste
Lors de son retrait sur le mont Emei (峨嵋山 ÉMéi Shān), déjà très puissant, Pak Mei intègre les principes du taoïsme et les lie à sa connaissance du Kung Fu Shaolin.
Cela donnera la singularité de son style, le Pak Mei (白眉拳BáiMéiQuán).
Ainsi, bien que classé dans le système Shaolin bouddhiste définissant son caractère externe (围攻 WàiGōng), le Pak Mei est également considéré comme un style interne (内功 NèiGōng) de par ses caractéristiques taoïstes.
Le Nei Gong (内功 NèiGōng) est une technique de circulation interne deu Chi (气 Qì) basée entre autres sur la respiration.
Maîtrisée, elle offre à ses pratiquants des capacités quasiment surhumaines décisives dans un combat.

Le Ba Gua (八卦 BāGuà) et le Yin-Yang (太极图 TaìJíTú), deux symboles clés du Taoïsme
Pour plus d’informations sur le taoïsme et le style interne, veuillez consulter la rubrique Philosophie taoïste de notre page Kung Fu Pak Mei.
Une histoire controversée
Les faits relatés concernant Pak Mei sont nombreux et varient d’une version à l’autre.
Aujourd’hui, nous ne connaissons pas avec certitude le déroulement historique de ces événements.
Les quelques informations recueillies concernant la destruction du temple Shaolin et des cinq anciens sont tirées de transmissions orales et récits légendaire difficiles à authentifier.
Ainsi, Pak Mei est le plus souvent considéré comme un traître qui n’aurait pas hésité à se retourner contre le temple de Shaolin et participer à sa destruction aux côtés de la puissance étrangère mandchoue (la dynastie Qing).
Certains imputent cet acte malveillant au mauvais caractère du personnage qui, jaloux, n’aurait pas accepté de voir Jee Sin Sim Si désigné comme Grand Maître Dirigeant Shaolin après la mort du patriarche Hong Mei, ce dernier n’ayant pas eu le temps de désigner son successeur officiel.
Pour couronner le tout, Pak Mei tuera plusieurs moines lors de duels dont deux des cinq anciens (Jee Sin et Miu Hin) ainsi que le légendaire Fong Sai Yuk (petit-fils de Miu Hin), affirmant ainsi son hostilité face à l’ordre Shaolin.
Néanmoins, dès lors qu’on s’intéresse de près à ces événements, on se rend compte que les faits accablants véhiculés par la version la plus communément admise sont plus complexes que prévu et subsistent sur une confusion des faits.
Ainsi, étudions d’abord le contexte politique de la Chine du XVIIe siècle dans lequel le pays passera progressivement de la dynastie Ming (明朝) à la dynastie Qing (清朝).
Décadence et fin de la dynastie Ming
À rédiger
Envahissement de la Chine par la dynastie Qing
À rédiger
Résistance de la résistance Ming du Sud
À rédiger
Attaque du premier temple Shaolin Sud Siu Lam
À rédiger

Temple Shaolin
Pour plus de détails, veuillez consulter le chapitre des cinq anciens.
Résistances des cinq anciens
À rédiger
Pour plus de détails, veuillez consulter le chapitre des cinq anciens.
Conflits avec Pak Mei
À rédiger
Le Pak Mei, un style particulier
À rédiger
Wing Chun et Pak Mei, une rivalité et une complémentarité
À rédiger
Inspiration populaire
Inversement au style qui, par l’intermédiaire des Grands Maîtres, a été transmis avec la volonté de ne pas trahir l’original, les faits historiques sur lesquels se reposer concernant le personnage sont rares et incertains.
Ainsi, l’image de Pak Mei a principalement été façonnée par des œuvres artistiques, à commencer par les récits de Lu Ying Zhang (陸應暘) : L’apogée de la dynastie (聖朝鼎盛萬年青) et sa réadaptation Sans fin (生生不息) qui, entre autres, décrivent le déroulement de la destruction du temple Shaolin et les histoires des cinq anciens.
Avec la démocratisation du cinéma en Chine, plusieurs films ont définitivement figé l’apparence du personnage.
Voici plusieurs films le mettant en scène :
Le personnage de Pak Mei a également été la source d’inspiration dans d’autres médias tels que la bande-dessinée ou le jeu vidéo.
Ainsi, on le voit apparaître dans The Great Ten comic – Issue #7 qui évoque l’histoire des cinq anciens.

Bak Mei, The Great Ten comic – Issue #7
Dans la série Street Fighter, on retrouve Gen, un combattant taoïste inspiré de Pak Mei dès le tout premier épisode, puis dans la série des Street Fighter Alpha et Street Fighter IV.
Il fait également partie des combattants du jeu vidéo Shaolin Vs Wutang sous le nom de White Brow.

White Brow, personnage du jeu vidéo
Shaolin Vs Wutang